Votre enfant grandit, mais il reste convaincu que le père Noël apporte les cadeaux au pied du sapin ? Et vous vous demandez si vous devez lui révéler le pot aux roses ?
Voici quelques indices pour vous mettre sur le chemin de quand et comment annoncer à votre enfant que le père Noël n’existe pas.
Les premiers doutes
Alors que les lettres de cadeaux pour le père Noël commencent à s’écrire, que le sapin de Noël et ses traditionnelles décorations sont déjà envisagées voire posées, il semblerait que les tout-petits de 2 à 4 ans sont près de 95 % à croire aux pouvoirs de ce gros monsieur à la barbe blanche et au manteau rouge.
Entre l’âge de 8 et 9 ans, ils sont encore près de 50 % à y croire encore.
Généralement, quand l’enfant grandit, la difficulté ne réside plus dans le fait de trouver la cachette parfaite pour y dissimuler les cadeaux ou de chercher à expliquer pourquoi le père Noël ne peut être à plusieurs endroits différents en 24 heures.
Le problème actuel est le suivant : comment lui annoncer qu’il n’existe pas ?
Habituellement, les choses se font progressivement.
En effet, jusqu’à l’âge de 6 ans, l’imaginaire de l’enfant est très puissant chez l’enfant.
À partir de l’âge de 7-8 ans, dit l’âge de raison, l’imaginaire commence à régresser et l’enfant prend conscience de plus en plus de la réalité.
Il va alors commencer à émettre des doutes, à poser des questions.
À cet âge, l’enfant est entré au CP-CE1-CE2 et entre l’apprentissage de la lecture, des premières opérations mathématiques, l’idée de conceptualisation du monde se forme dans l’esprit de l’enfant.
Il y a des signes perceptibles qui montrent que l’enfant prend conscience du monde qui l’entoure et qu’il cherche lui-même à comprendre.
Il est très rare que la révélation de la non-existence du père Noël soit tonitruante.
Le moment des questions
Il est possible d’interroger votre enfant vers l’âge de 8 ans ou de répondre à ses questions le plus simplement possible.
Par exemple, vous pouvez lui demander « qu’est-ce que tu en penses de cette histoire de père Noël ? »
L’objectif est de le faire parler et d’essayer de comprendre ce qu’il a en tête. Apprendre à être à son écoute pour affiner sa réponse.
Il arrive, dans certains cas, qu’à cet âge, une majorité des enfants n’y croient pas plus que ça, mais qu’ils aiment conserver cette féérie.
On peut alors lui répondre en douceur en expliquant que c’est un merveilleux joli conte qui se transmet de génération en génération. Que cela reste une histoire, mais que ce n’est pas réel.
Si l’enfant a un petit frère ou une petite sœur, il peut devenir le « gardien » du secret à son tour, qu’il peut à son tour participer et être acteur de la préparation des cadeaux et de nourrir l’esprit de Noël.
La découverte de la générosité
Le père Noël est aussi plus qu’un moment de magie, c’est un rêve fondateur sur lequel l’enfant s’est construit.
Il représente la générosité qui est nécessaire au développement de l’enfant.
Pour les parents et les enfants, il est important de comprendre qu’il ne faut pas se sentir coupable. Qu’il n’y a pas de mensonge !
Les cadeaux que l’on reçoit ou que l’on offre ne sont pas l’objet d’un mérite, ils ne doivent pas faire l’objet d’un chantage.
Avant l’âge de 6 -7 ans, l’enfant ne peut pas comprendre le concept de générosité. Cette notion trop abstraite ne lui parle pas. Et si l’enfant y croit toujours à cet âge, peut-être est-il encore trop tôt pour évoquer la question. De toute manière, ce n’est qu’une question de temps, car entre ses interrogations, ses discussions avec sa famille et surtout avec ses camarades d’école, l’enfant va petit à petit se forger une idée réelle de la non-existence du père Noël.
3 astuces pour dire à votre enfant que le père Noël n’existe pas
1. Le dire sans vraiment le dire
C’est indéniablement la méthode la plus douce, car elle permet de semer quelques graines dans l’esprit de l’enfant. Elles vont germer petit à petit et l’aider à mieux passer le cap.
Pourquoi ne pas commencer à lui poser des questions pour savoir si ses copains et lui/elle en ont déjà parlé ? Cherchez à savoir ce qu’ils se sont dit.
Si l’enfant est « un grand », il est fort probable que le secret ait déjà été révélé.
Ensuite, demandez-lui : et toi, est-ce que tu as envie de croire au père Noël ?
2. La méthode Charity Hutchinson
Cette femme a popularisé une méthode qui connait un grand succès auprès des parents.
Concrètement, il s’agit de prendre un moment en tête-à-tête avec votre enfant, de faire le point sur son année et de lui faire remarquer qu’il/elle a grandi / mûri, que son cœur est devenu meilleur, qu’il est devenu bon, gentil et généreux.
Il est alors prêt à devenir lui-même un père Noël.
Et si votre loulou répond que ses camarades lui ont dit que le père Noël n’existe pas, vous pouvez lui répondre que ces enfants ne sont pas encore prêts pour devenir un père Noël, mais que lui, oui.
Ensemble, vous choisissez sa 1ère mission de père Noël : choisir une personne au hasard dans la famille et chercher à lui faire plaisir avec un petit cadeau sans qu’elle le sache.
La magie de Noël est maintenue et votre enfant découvre le plaisir d’offrir sans attendre un retour.
3. Dire la vérité
Enfin, pour éviter que votre enfant ne l’apprenne à l’école ou parce qu’il est tombé sur la cachette aux cadeaux par hasard, le mieux est parfois de simplement avouer les choses. Avec des mots simples, des mots qui viennent du cœur, l’enfant comprendra et saura qu’il n’a pas été dupé depuis des années.
Certains parents peuvent évoquer leur histoire personnelle pour dire comment eux ils l’ont appris tandis que d’autres peuvent littéralement raconter que l’histoire du père Noël a été inventée pour permettre aux enfants de rêver. Mais aujourd’hui, il est suffisamment grand pour comprendre.
Quoi qu’il en soit, sachez qu’aucun enfant n’en veut pas à ses parents de lui avoir révélé la vérité sur le père Noël ! Au contraire, voici une occasion d’ancrer ou d’affirmer de nouvelles valeurs de partage, d’échange, de générosité, de plaisir à être ensemble, etc.